Une enquête a été menée par Ipsos, auprès de 9.509 jeunes, dans 20 pays du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique Latine et d’Asie.
A l’occasion de la Journée mondiale de l’éducation, célébrée le 24 janvier dernier, le World Innovation Summit for Education (Wise), organe de la Qatar Foundation, publiait un baromètre mondial sur la manière dont les jeunes perçoivent leur éducation, et la confiance qu’ils ont dans l’avenir.
L’enquête a été menée par Ipsos, auprès de 9.509 jeunes très exactement, dans 20 pays du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique Latine et d’Asie.
L’enquête montre que 87% des jeunes pensent que leur génération doit agir pour transformer le monde. Mais les différents systèmes éducatifs nationaux sont-ils adaptés à leurs besoins ? Apparemment non, puisque seule la moitié des jeunes interrogés considèrent se sentir préparés pour améliorer le monde, cependant qu’un peu moins de la moitié estime être suffisamment prêts pour comprendre les grands problèmes de société et pour essayer de les résoudre.
L’enquête Wise montre que les jeunes sont d’abord préoccupés par «les inégalités sociales et la précarité», puis par «le changement climatique et l’environnement», et par «l’accès à l’emploi». Pourtant, seule une minorité, soit 20% de jeunes, sont activement impliqués dans ces problèmes.
D’après 89% de ces jeunes, la principale raison d’aller à l’école serait, de façon tout aussi importante, afin d’«élargir ses connaissances» et «être préparés pour l’avenir». Puis, pour 87%, trouver un emploi, et gagner de l’argent. Ce n’est qu’en 6e position que l’on se préoccupe de «comprendre le monde qui nous entoure». Et en 9e position d’«avoir un impact sur sa communauté».
Au vu des résultats de cette étude, les jeunes n’attendent pas nécessairement que l’école fasse d’eux des citoyens plus actifs et équilibrés, mais plutôt qu’elle les prépare à affronter l’avenir sur un plan personnel.
«Les jeunes sont conscients des défis auxquels notre monde est confronté, et savent qu’ils ont la responsabilité, en tant qu’adultes, de les relever. Mais ils sont également pragmatiques, au niveau de leur préparation —la plupart d’entre eux ne se sentent pas tout à fait prêts—et sur la nécessité d’être des participants actifs à l’économie. Il appartient donc aux décideurs économiques de créer les conditions qui permettront aux jeunes de prospérer et de développer des solutions qui feront avancer le monde», déclarait Stavros Yiannouka, P.-d.g de Wise.
Autre conclusion de cette enquête : elle montre que les jeunes accordent une réelle valeur à leur éducation : 90% d’entre eux affirment que l’éducation ne se limite pas à apprendre pour faire carrière, mais qu’elle est précieuse en soi. Pour 84% d’entre eux, l’apprentissage en dehors de l’école est aussi important que celui de l’école.
Et si 87% d’entre eux se déclarent «plutôt satisfaits» de leur éducation contre seulement 27% «totalement satisfaits», plus de la moitié réclament une approche plus personnalisée, et une plus grande place accordée aux nouvelles technologies, à la créativité et à la curiosité.
Afin que les jeunes soient prêts à affronter leur avenir et les défis mondiaux qui les attendent, il est évident que des améliorations à grande échelle des systèmes éducatifs dans tous les domaines sont nécessaires, cette enquête nous donne un aperçu de ce qu’attendent les jeunes.